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Fondation Beyeler

Jeff et Jean

Ich spreche nicht deutsch… la seule phrase que j’ai appris en 1 an, et enfin j’allais pouvoir m’en servir.
Direction Basel, pour voir Jeff Koons à la Fondation Beyeler et Jean Tinguely au Museum éponyme.

Première étape, la Fondation Beyeler, bâtiment signé Renzo Piano trônant au milieu d’un agréable parc verdoyant. Et là je suis pas peu fier de déclamer ma tirade en allemand à la guide qui s’avance vers moi, guide qui me répond… en espagnol. Et là, je suis encore plus fier de répondre en su idioma !
Les collections permanentes sont orientées fin XIXème début XXème, avec du Monet, Cezanne, Van Gogh, du Mondrian, Klee, Kandinsky, du Picasso, sans oublier Giacometti.
J’ai surtout passé du temps devant la Femme en vert (Dora) de Picasso, un croisement de Joconde et de Cezanne interprété par Picasso avec des couleurs sombres et pesantes mais envoutantes.
Et surtout, surtout, Le bassin aux nymphéas de Monet, phénoménal triptyque du maître, de 2m par 9m. On tombe dessus en pénétrant dans une salle, on le regarde et on ne voit plus que ça, la salle disparait, les murs s’évanouissent et on se retrouve à Giverny, absorbé par l’aura de la toile.
Puis on attaque la période moderne, mais vite fait alors…
Et puis arrive Jeff Koons. Première série – The new – sur le kitsch de la société de consommation, puis on passe à – Banality- un monde féérique décalé, acidulé avant d’arriver à – Célébration – le clou de l’exposition.
Frais et enfantin, festif et prenant, communicatif au final.

J’ai surtout aimé les peintures de cette dernière série et plus particulièrement Play-Doh. Effet de profondeur de champ fascinant. On s’approche, on recule, puis on se rapproche pour encore d’éloigner, on va et vient comme si on essayait de faire sa propre mise au point pour mieux percer le tableau. On joue. Une sorte d’hyperréalisme acidulé. La notice nous apprend qu’il travaille à partir de compostions qu’il photographie et retravaille par la suite, puis transfère sur une toile.

 

A quelques mètres de la Fondation, un énigmatique restaurant  »Mongolian barbecue » et deux Bouddha rieurs. N’est pas Jeff Koons qui veut !!

Au final, une agréable surprise et un bon moment passé. Direction Basel zentrum, Museum Tinguely.

 

Architecture différente mais grand nom là aussi, Mario Botta, toujours dans un parc verdoyant, au nom un peu.. déprimant : Solitude Park !

On a la sensation de pénétrer dans la tanière d’un inventeur fou, ou d’un grand enfant – c’est selon.
La possibilité d’activer soi même les mobiles rend l’expérience interactive et nous immerge encore plus dans les œuvres.

Son entêtement à créer encore et toujours des machines, à retranscrire de manière artistique les lois de la mécanique, me rappelle un peu celui du Facteur Cheval, dans sa quête du Palais Idéal.
A voir absolument, Méta Harmonie II. Une sacrée expérience sensorielle.
Bref là aussi, un bon moment.

Et je ne parle toujours pas allemand…

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