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Arles 2008


Enfin… Depuis le temps que je voulais y aller… C’est fait !

Petit tour en Arles (c’est comme ça qu’on dit ?) pour voir une cinquantaine d’expos, se mettre des images plein les yeux, voir (un peu) des photos qu’on connait déjà, en découvrir (beaucoup) d’autres, se perdre dans les ruelles et rentrer dans des galeries parallèles. 2 jours intenses sous le soleil de la Provence au milieu d’accents anglais, allemands, italiens, espagnols… européens quoi !
La tendance était au 24-105 vissé sur un 5D porté en toute décontraction sur l’épaule. De ce côté j’étais raccord. Par contre du côté short et sandales c’était pas ça.
Bon, au delà du blabla voilà ce que j’en ai retenu.

J’ai aimé…

> La programmation de Christian Lacroix.

> Les choix de Elisabeth Biondi pour le Prix de la découverte. Un sujet difficile (une maison de passe à la frontière américano méxicaine) traité avec du beau noir et blanc cadré serré pour Debbie Fleming Caffery; du panoramique graphique sur le métro new-yorkais par Ethan Levitas; des portraits de dresseurs de hyènes nigérians de Pieter Hugo. Mon vote se cache parmi ces trois noms…
Nominée également pour ce prix, j’ai été séduit par le fétichisme lynchien de Marla Rutherford.

> L’imagination débordante de Grégoire Alexandre, servie par une belle maitrise technique.

> Le reportage de Grégoire Korganow sur les femmes, filles et mères de détenus.

>Paolo Pellegrin ou comment se retrouver plongé au cœur de l’actualité, entourée par elle, submergé par la vie et la mort. Du Magnum sur des cimaises, c’est rare… et c’est beau.

> La série  »In memory of the late Mr and Mrs Comfort » de Richard Avedon, publiée par le New Yoker en 1995, visible pour la première fois dans une exposition. Un requiem contre la mode et la société de consommation… La mode est une illusion.

> Lucia Nimcova, qui vient de remporter le Leica Oskar Barnack Award 2008, avec la série  »Unofficial ». Vous avez vu le film Good Bye Lenin ? C’est pareil mais en images.

> La mise en scène des photos de Françoise Hugier. Kommounalki est un superbe travail sur les appartements communautaires à St-Petersbourg qui ont trouvé là un bel écrin.

> Les autoportraits de Samuel Fosso. Autoportraits d’une culture, autoportraits d’une société, autoportraits de l’Histoire de l’Afrique.

> L’Italie dans les yeux de Mimmo Jodice. Maitrise de la lumière, maitrise du noir et blanc. Simple et beau.

J’ai adoré…

> »Woman who died in her sleep » de Jeffrey Silverthorne. J’ai été frappé par la sérénité du visage de cette femme. Cela amène beaucoup de questions sur notre rapport à la mort…

> L’univers de Paolo Roversi qu’il décrit si bien lui même.  »Mon studio n’existe pas seulement dans cette pièce, il est partout où j’installe mon appareil posé sur mon trépied planté dans le sol, pour libérer mon cœur et mon esprit. L’atelier est bien plus qu’un lieu de travail ou un simple outil de mon commerce. C’est un état physique et un état d’esprit. Il est partout. C’est un coin de ma tête.« 
Avec un gros coup de cœur pour une photo que j’ai enfin pu voir autrement que sur un écran ou sur un magazine; une des icônes qui trotte en permanence dans ma tête, Natalia…

> Si Lewis Carroll avait voulu des photos de Alice au Pays des merveilles, il aurait fait appel à Tim Walker. Une vraie découverte. J’ai aimé, pas besoin d’en dire plus.

Mais tout ça est affaire de goût…

Quelques images en vrac pour finir.

 

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